De la substance à la faculté
Introduction
Kant va notamment va rejeter l'idée de substances séparées.
Il n'y aurait pas pour lui une substance pensante caractérisant l'homme.
Cela n'empêche pas que cette façon de penser ou d'organiser nos pensées en les rapportant à soi, caractérise l'homme et le distingue des autres espèces.
Voyons comment il envisage la question.
Un principe d'identité
Contre Descartes qui posait l'existence d'une substance pensante, la conscience n'est ici que le principe par lequel l'homme est capable de synthétiser et d'organiser la diversité des impressions reçues.
Elle établit un lien entre les différents éléments qui constituent notre représentation du monde et de nous-même, en les ramenant à un Je considéré comme permanent et identique à lui-même - malgré la succession des états qui peuvent l'affecter.
Kant s'appuie ici sur la critique faite par David Hume à Descartes, et la dépasse. Si j'examine ce qui se passe au plus profond de moi, nous dit Hume, je ne saisis que des impressions particulières. Je ne fais jamais l'expérience de quelque chose qui serait le moi. Le moi n'a donc pas d'existence.
Cependant nous dit Kant, même si je ne peux pas prouver l'existence du moi, dans l'expérience je ne peux faire autrement que de ramener ces expériences particulières à un principe unificateur qui est le moi.
L'humanité se construit
Dès que cette capacité se manifeste, elle constitue un moment irréversible et fondamental dans le développement de l'homme.
Dans la petite enfance, l'homme est comme un animal, simplement capable de se sentir, de se percevoir par une connaissance intuitive et immédiate.
Lorsqu'il acquiert la conscience de soi, l'homme accède à la pensée, à l'activité intellectuelle qui lui permet de prendre du recul vis-à-vis de lui-même et de se saisir comme un sujet.
ce stade on peut dire que l'individu entre dans l'humanité.
La conscience de soi est donc le signe de l'humanité dans l'homme.
Peut-on pour autant rejeter toute conscience ainsi entendue à l'animal ?
Voyons ce qu'en disent les chercheurs.