Res extensa - Res cogitens
Découverte du problème d'autrui
Si on synthétise la découverte cartésienne.
Je n'existe en tant que conscience que parce que je suis une chose qui pense et une chose qui pense qu'elle pense.
Cette expérience je ne peux la faire que pour moi-même.
Autrui semble alors hors de portée, pour le reconnaître comme conscience il faudrait que je devienne lui pour me saisir comme pensée.
Autrui ne se donne donc pas comme conscience mais avant tout comme corps, comme objet parmi les autres objets.
Comment alors comprendre la distinction que je fais entre un sujet et un objet ?
Du corps à l'âme : une impasse
Chez Descartes nous avons affaire à deux éléments parfaitement distincts :
la res extensa (la chose étendue)
la res congitens (la chose pensante)
L'une et l'autre sont autonomes et elles sont de nature essentiellement différentes.
« Si les âmes sont séparées par leur corps, elles sont distinctes comme cet encrier est distinct de ce livre, c'est-à-dire que l'on ne peut concevoir aucune présence immédiate de l'une à l'autre. »
Sartre, L'être et le néant ; p. 261