L’homme dans sa singularité

Différence entre le citoyen et le philosophe

À propos de la proposition de Socrate : « il vaut mieux subir le mal que de faire le mal »

l’opinion récuse la validité d’une telle affirmation (Platon le reconnaît lui-même dans la mesure ou même les disciples de Socrate la discutent)

Pourquoi cette différence entre le philosophe et le non-philosophe, pourquoi l’un tient la proposition comme vraie et l’autre non ?

Vérité et intérêt

Le philosophe se doit de ne jamais entrer en contradiction avec lui-même

Dans le dialogue qui se noue en lui il convient toujours qu’une vérité se dégage et celle-ci ne peut subsister en compagnie d’une proposition contradictoire

Le voleur par exemple est nécessairement en contradiction avec lui-même puisqu’il veut faire sa propriété d’un bien qu’il a volé, or le vol nie la propriété.

Le philosophe place donc la vérité au-dessus de son intérêt propre

Conséquence

Aristote mettait en garde contre l’octroi de la parole aux philosophes dans les choses politiques.

« Aux hommes qui pour des raisons professionnelles doivent se soucier si peu de ce qui est bon pour eux-mêmes on ne saurait confier ce qui est bon pour les autres et moins que tout le bien commun, les intérêts terre à terre de la communauté » p.313

Puisque la vérité philosophique concerne l’homme dans sa singularité elle est non-politique par nature