L'introduction

« Nous recherchons tous sans exception le plaisir, dans la mesure où nous sommes par essence doués d'une sensibilité, et que le plaisir est sensation ou sentiment agréable, c'est-à-dire ce qui plaît à notre sensibilité. Néanmoins, trop chercher le plaisir ne risque-t-il pas de nous empêcher de l'éprouver, par lassitude ou même par dégoût ? N'est-il pas alors essentiel de savoir limiter ses plaisirs ? Plus fondamentalement, tout homme ne doit-il donc pas apprendre à réfléchir et à utiliser sa raison afin d'imposer des limites à ses plaisirs s'il veut être heureux ? »

« Nous recherchons tous sans exception le plaisir, dans la mesure où nous sommes par essence doués d'une sensibilité, et que le plaisir est sensation ou sentiment agréable, c'est-à-dire ce qui plaît à notre sensibilité. Néanmoins, n'arrive-t-il pas aussi que nous renoncions volontairement à un plaisir pour atteindre un autre but, que nous jugeons donc plus important ? En d'autres termes, n'y a-t-il pas pour l'homme des valeurs plus importantes, ou au moins aussi importantes, que le plaisir ? Ou bien, au contraire, ne renonce-t-on jamais à un plaisir que dans l'espoir d'en récolter un autre, plus intense ou plus subtil ? Plus fondamentalement, l'homme ne vit-il que dans le but d'accumuler un maximum de plaisir, ou bien ne vise-t-il pas aussi d'autres fins, plus désintéressées, donc plus universelles et plus raisonnables ? »

« Nous recherchons tous sans exception le plaisir, dans la mesure où nous sommes par essence doués d'une sensibilité, et que le plaisir est sensation ou sentiment agréable, c'est-à-dire ce qui plaît à notre sensibilité. Pourtant, cette quête de plaisir ne risque-t-elle pas de nous rendre égoïstes, et de nous pousser à manquer de respect aux autres ? Or respecter les autres, n'est-ce pas un impératif moral qui compte autant, voire plus, que se faire plaisir ? Plus généralement, ne doit-il pas y avoir pour tout homme des valeurs plus importantes que le simple plaisir ? »

« Nous recherchons tous sans exception le plaisir, dans la mesure où nous sommes par essence doués d'une sensibilité, et que le plaisir est sensation ou sentiment agréable, c'est-à-dire ce qui plaît à notre sensibilité. Pourtant, peut-on éprouver du plaisir sans éprouver aussi de la souffrance ? N'est-il donc pas nécessaire aussi de rechercher la souffrance ? Finalement, tout homme ne doit-il pas rechercher la souffrance s'il veut ressentir du plaisir dans sa vie ? »

« Nous recherchons tous sans exception le plaisir, dans la mesure où nous sommes par essence doués d'une sensibilité, et que le plaisir est sensation ou sentiment agréable, c'est-à-dire ce qui plaît à notre sensibilité. Pourtant, nous sommes tous aussi dotés par essence d'une raison, qui nous pousse à réfléchir ; or cette raison ne recherche-t-elle pas tout autre chose, à savoir la vérité et le bien, valeurs universelles désintéressées qui peuvent s'opposer au plaisir ? Ainsi, dans la mesure où nous sommes des êtres doués de raison, ne devons-nous pas avoir d'autres valeurs que le plaisir, tant dans le domaine théorique que dans le domaine pratique ? »

« Nous recherchons tous sans exception le plaisir, dans la mesure où nous sommes par essence doués d'une sensibilité, et que le plaisir est sensation ou sentiment agréable, c'est-à-dire ce qui plaît à notre sensibilité. Mais le plaisir n'est-il pas totalement subjectif, et donc variable d'un individu à l'autre ? Chaque homme ne va-t-il pas choisir quelle forme de plaisir lui convient le mieux ? Finalement, tout homme n'est-il pas à la recherche du plaisir, mais chacun selon sa sensibilité personnelle ? »

« Nous recherchons tous sans exception le plaisir, dans la mesure où nous sommes par essence doués d'une sensibilité, et que le plaisir est sensation ou sentiment agréable, c'est-à-dire ce qui plaît à notre sensibilité. En effet, pourrions-nous vivre sans plaisir ? Le plaisir n'est-il pas ce qui donne un sens à notre existence ? Par essence, tout homme ne recherche-t-il donc pas nécessairement le plaisir ? »