Désir et souffrance

Désirer c'est souffrir

Désirer c'est désirer quelque chose.

C'est donc la reconnaissance d'un manque.

Le constat d'une insatisfaction.

À la racine du désir il y a donc d'abord la reconnaissance que nous ne sommes pas heureux.

Le bonheur se trouve alors dans un avenir possible qui passe justement par la satisfaction de mon désir.

Si j'avais ce que je désire alors je serais heureux.

Le désir se signale donc d'abord par une frustration, un manque, une souffrance.

Voyons comment dans cette optique Schopenhauer analyse ce phénomène et ce qu'il en conclut relativement au bonheur.

Le bonheur comme absence de souffrance

Ainsi, le désir chez Schopenhauer loin de nous mener au bonheur nous conduit dans un état que nous pourrions qualifier d'absence de douleur

L'homme est à l'origine et malgré lui un être de souffrance.

Le désir, qui est un labeur, ne vise qu'à supprimer cet état, retrouver une paix qu'un déséquilibre avait préalablement créé.

Par là Schopenhauer condamne non seulement le désir mais le bonheur lui-même.

Transition

En ce sens il s'inscrit dans une tradition philosophique dont le plus illustre représentant reste Épicure (IVe av. JC).

C'est sur la base d'un tel constat que ce dernier entreprendra une classification des désirs.