Conclusion
Que la liberté existe effectivement ou non, nous voyons qu'elle ne peut se définir comme :
absence de contraintes
ce qui revient au mieux à remplacer la nécessité par le hasard ;
opposition consciente
si elle donne consistance à l'idée du libre arbitre, ce n'est qu'une définition négative de la liberté ;
Ainsi la liberté ne peut être conçue que comme capacité d'influer sur certains phénomènes dans un monde essentiellement régi par le déterminisme.
« Être libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut »
Situations I, Sartre, 1947
Dès lors il devient fondamental de comprendre ce qui nous détermine ; plus notre connaissance sera précise, plus nous serons à même d'influer efficacement sur le monde.
Une telle conception nous permettrait de restaurer la notion de responsabilité morale car celle-ci était soumise à l'existence effective d'une liberté positive.
Il faut que nous soyons maîtres et conscients de nos choix, ou en l'état de l'être effectivement, pour être tenu pour responsable de nos actes vis-à-vis de nous-même et des autres.
Reste qu'une telle conclusion ne peut être considérée comme définitive puisqu'elle prend la forme d'une hypothèse parmi d'autres.
Aujourd'hui aucun consensus n'existe à ce sujet.
Mais nous pouvons reconnaître que « le déterminisme est la seule manière de se représenter le monde. Et l'indéterminisme, la seule manière d'y exister. »
Cahiers I, Paul Valéry.