L'introduction
Question
Rédigez une introduction concernant l'explication du texte d'Alain.
Solution
Exemple n°1
De nombreuses personnes autour de nous échouent visiblement à être heureux et nous-mêmes peinons souvent à nous maintenir dans cet état. Comment expliquer que le bonheur nous échappe si souvent ? Alain affirme que c’est à cause d’une confusion : nous nous tromperions sur ce qu’est le bonheur. C’est là une affirmation déroutante, le bonheur semble être un bien singulier qui dépend de chacun, l’un le recherche dans la richesse, l’autre dans les honneurs, un troisième dans la vertu… Y aurait-il donc une seule espèce de bonheur et des ersatz, des bonheurs de pacotille incapables de tenir debout ? Si nous éprouvons tant de difficultés à accéder au bonheur et à nous y maintenir, ce pourrait être le signe en effet que nous nous trompons sur ce qu'il est. Mais comment alors expliquer cette confusion à propos d’un objet que nous cherchons pourtant désespérément ? Alain répond que le véritable bonheur a un aspect peu engageant au premier abord, il va jusqu’à affirmer que c’est la peine qui est bonne. Autrement dit, le véritable bonheur se trouverait dans ce que nous considérons habituellement comme ce qui s’y oppose. Nous allons nous efforcer de rendre compte de cette idée paradoxale en suivant l’argumentation de l’auteur. Alain commence par distinguer le bonheur reçu du bonheur construit ; puis il reprend l’idée d’Aristote selon laquelle si le bonheur est plaisir, le seul véritable plaisir est la réalisation d’une puissance ; il nous met ensuite en garde contre l’idée selon laquelle tout travail serait source de bonheur ; enfin il conclut en exposant les raisons qui nous empêchent habituellement de reconnaître le bonheur dans le travail.
Solution
Exemple n°2
Le chœur de l’Œdipe-roi de Sophocle chante l’incertitude du bonheur humain. Œdipe passe du summum du bonheur, roi aimé de Thèbes, sauveur de la cité, mari de la reine et père de quatre enfants, à l’extrême du malheur, parricide, mari incestueux, qui s’aveugle lui-même. Tout se passe donc comme si le bonheur n’était pas possible pour l’homme. Pourtant, s’il est vrai que la chance peut ne pas nous sourire selon l’étymologie de bonheur, ne pouvons-nous pas par nous-mêmes nous rendre heureux ?
Tel est le problème que résout Alain dans cet extrait de ses Propos sur le bonheur. Le philosophe veut montrer que l’idée fausse du bonheur selon laquelle il est reçu nous empêche d’accéder au seul vrai bonheur qui nous est accessible qui réside dans le plaisir pris à l’action libre.
Il commence par montrer que le bonheur consiste dans le fait d’apprendre qui vient de nous. Il montre ensuite en quoi le bonheur est dans le travail libre. Enfin il rejette l’idée que la peine puisse nuire au bonheur.