La révolution industrielle
Volonté interventionniste
Le XIXe et la révolution industrielle a donné les moyens à l'État de pénétrer dans les familles.
D'une part, les infrastructures de transport se développèrent considérablement.
D'autre part, l'industrialisation et donc le commerce, lui apportèrent une manne financière.
Il devint donc en mesure d'envoyer dans tous les coins de la France des agents à son service.
Leur tâche consistait à briser l'écosystème de type familial pour que les individus deviennent des citoyens avant de se reconnaître membre d'une communauté réduite.
Résistance
L'écosystème de type familial fut réticent à voir l'État s'immiscer dans ses affaires.
Il perdait par là son autonomie.
Il était notamment difficilement acceptable de laisser leurs enfants (force de travail au service de la famille) se faire endoctriner par des enseignants au service de l'État
La ruse de l'État
Pour briser cette résistance, l'État utilisa les mécontentements générés par la toute puissance des chefs de famille.
Il offrit aux individus de se libérer de cette tutelle, en remplaçant l'ensemble des services qui jusqu'alors étaient délivrés par la famille.
Avant tout le travail se désolidarisa de la famille.
Mais l'État proposa également : sécurité sociale, banque susceptible de faire des prêts, alimentation, loisirs, maisons de retraite, etc.
L'individu eut alors la possibilité de troquer une dépendance immédiate et personnelle contre une dépendance administrative et lointaine.
Nous eûmes alors le loisir de devenir des individus séparés, qui cessèrent d'être tenus pour responsables des dettes ou agissements de cousins ou de voisins.
L'enfant même, dernier bastion de la famille, est devenu un individu doté de droits opposables à ses parents.
L'écosystème familiale vola en éclat.