La religion n'est-elle qu'un refuge pour l'ignorance humaine ?

Jusqu'à présent dans le sacré il n'est pas trace de morale.

Le problème de la morale repose sur la difficulté de le justifier d'un point de vue rationnel.

Qu'est-ce qui fait que telle action est bonne ou mauvaise ?

On peut tuer des animaux pour se nourrir mais non pour se distraire, est-ce alors un point de vue pratique qui détermine nos principes moraux ?

Mais alors si quelqu'un me fait obstacle je peux le tuer, car j'ai bien des raisons rationnelles de le faire.

Exemple du cas de Jack Bauer (24 heures chrono)

Nous devons bien reconnaître qu'il s'agit alors d'un élément subjectif qui nous permet de distinguer le bien du mal.

Mais si tel est le cas alors tout est relatif.

Nous ne pouvons accepter une telle affirmation car nous sommes certains que certaines actions sont mauvaises absolument. Et la preuve en est que nous pouvons nous accorder mutuellement sur cette certitude.

Comment échapper à l'argument du relativisme culturel, ce qui est bien ici et maintenant ne l'est pas nécessairement dans une autre société et à une autre époque.

Ce que nous croyons aujourd'hui est alors peut-être le fruit de notre éducation et de la société dans laquelle nous vivons.

Pour échapper à ce relativisme nous avons besoin de rattacher nos valeurs morales à quelque chose qui résiste à la contradiction.

La religion révélée offre à ce titre une porte de sortie providentielle.

Si y a du sacré dans le profane, s'il existe un ordre transcendant il faut bien lui donner une forme quelconque.

• Le profane vient de la nature et est régi par les lois naturelle.

• Le sacré vient de Dieu et est régi par des règles divines.

Nous sommes bien au contact de la nature mais non au contact de Dieu.

Nous pouvons donc déterminer les lois de la nature mais nous avons bien des difficultés à trouver de l'ordre dans le sacré.

Mais si Dieu descend parler aux hommes, s'il dicte ses commandements comme à Moïse alors nous tenons la validité de nos principes moraux. Nous tenons une preuve irréfutable.

Or, il est bien rare que Dieu descende parmi nous pour nous révéler les règles du sacré et de fait bien des gens doutent qu'il se donne cette peine. Ils estiment qu'il s'agit là de mythologie.

Il est cependant une autre façon pour le sacré de se révéler à nous.

Certain hommes brillent par les actions qu'ils commettent.

Chacun de nous est capable de reconnaître intuitivement, comme nous l'avons dit plus haut, les bonnes et les mauvaises actions. Et de nous accorder sur ce sujet.

Ainsi, ne pouvons nous pas considérer que le sacré se révèle à nous de manière intuitive.

Les hommes de biens peuvent alors être conçus comme des modèles qui se font connaître par l'excellence de leur conduite.

Dieu ne nous parlerait pas directement mais nous donnerait les moyens de reconnaître intuitivement la trace du sacré dans certains hommes.

Le saint serait alors celui qui incarne le sacré par ses actes, qui parvient à dépasser le mal qui sommeil en chacun de nous pour se porter au bien.

Il se présente alors comme la règle qu'il convient de suivre, c'est cette vie qui est la règle à laquelle nous devons tenter de nous soumettre.

Ce qui fonde son autorité morale, c'est qu'en faisant preuve de certaines qualités humaines, il semble plus proche de Dieu, au point de pouvoir se faire son intermédiaire.

Nous voyons bien comment insensiblement nous passons du constat du sacré à la justification morale à travers la religion.