La perfection de l'être

Rapport de la beauté et du concept

Avec les Anciens, le Beau signale alors l'adéquation à l'Idée.

Une chose particulière est belle dans l'exacte mesure où elle correspond à son concept[1].

Un caillou est d'autant plus beau qu'il correspond plus exactement à l'Idée du caillou.

Par opposition le laid désigne ce qui manque d'être, il est le vide causé par un manque de réalité.

Actualité de la thèse

Une telle conception reste d'actualité dans de nombreux domaines : par exemple on juge la beauté d'une pierre précieuse en fonction de sa pureté en tant que pierre précieuse.

De même la beauté physique des êtres humains est le plus souvent associée à une norme, un idéal, une définition (fixés de manière plus ou moins arbitraire), plus l'exemplaire auquel nous sommes soumis s'éloigne de cet idéal plus il sera jugé laid.

Nous jugeons du degré de beauté d'un exemplaire particulier en fonction du concept de l'objet général auquel il correspond.

Conséquences

  • Dès lors la beauté n'est pas nécessairement associée à un objet matériel ; une action, une attitude ou une pensée peuvent être belles ou laides.

  • La réalité est alors faites d'inégalités, les êtres et les choses sont plus ou moins parfaits (il en découle des conséquences politiques)

Conclusion

Le Beau est la manifestation de l'intelligible dans le sensible, la soumission de la matière sensible à l'essence[2] intelligible.

Pour autant, le Beau et le Vrai ne se confondent pas.

La beauté est le signe de la Vérité, elle indique seulement la coïncidence avec le concept.