L'infériorité de l'art

L'art incapable de produire le Beau

Pour l'Antiquité comme pour l'Âge classique l'art ne produit pas le Beau mais s'en rapproche lorsqu'il rend compte du concept à travers son œuvre.

L'art se place donc loin derrière la philosophie plus à même de s'approcher du concept par le discours.

Le discours abstrait se rapproche des Idées alors que la matérialité leur est étrangère.

L'art, enfermé dans le sensible manque nécessairement la beauté idéale.

Condamnation de Platon

Platon va jusqu'à condamner l'art qu'il juge dangereux parce qu'il utilise l'artifice pour rendre compte de la beauté.

L'art ne peut accéder qu'à l'apparence de beauté et uniquement en se servant de subterfuges[1].

Platon compare l'artiste au sophiste[2].

La poiésis aristotélicienne

Pour Aristote l'art n'est qu'une branche de l'artisanat.

Comme l'artisan, l'artiste apprend des techniques et les met en œuvre.

« Une disposition à produire accompagnée de règles. »

Il existe une science théorique de l'art et des ouvriers qui appliquent ces règles.

L'artiste n'invente rien, il exécute.

Arts mécaniques et arts libéraux

Pour mieux comprendre la position d'Aristote et sa résonance à l'Âge classique il convient d'avoir à l'esprit que le terme art tel que nous l'employons aujourd'hui avait un sens différent à l'époque.

Dans ce contexte le texte suivant est éclairant :