Conclusion

Même si l'on reconnaît la pertinence de cette première hypothèse, qui considère que la langue n'est qu'un habillage secondaire de la pensée nous avons vu qu'elle soulevait malgré tout des difficultés.

Certes elle affirme que nous partageons tous une même humanité, que la pensée reste une au-delà de la diversité des langues.

Dès lors, quelque soit la culture dont nous sommes issus, en partageant une même rationalité nous sommes en mesure d'élaborer les mêmes contenus de pensée.

Il n'y a donc pas de fossé infranchissable qui séparerait les humains des barbares.

Concernant le second problème qui nous occupait, à savoir l’accès à une vérité universelle, nous avons vu que la langue telle que nous la pratiquons au quotidien n’est pas adaptée à son élaboration.

Cette dernière dans la mesure où elle nous permet avant tout de communiquer des états de conscience porte en elle :

  • d’une part une certaine obscurité qui rend délicate la distinction entre vérité matérielle des propositions et validité de la structure du raisonnement,

  • et d’autre part, elle produit des énoncés équivoques.

Cette difficulté ne semble malgré tout pas insurmontable dans la mesure ou le formalisme logique permet d’en éviter les principaux écueils.