La religion n'est-elle qu'un refuge pour l'ignorance humaine ?

Il s'agit bien ici d'une preuve au sens propre du terme.

Descartes cherche un objet dans le monde qui serait le signe indubitable de l'existence de Dieu, qui ne peut être l'effet d'aucune autre cause que Dieu.

Regardant en lui-même, Descartes ne découvre aucune trace de ce Dieu qu'il cherche. Au contraire, il se découvre créature imparfaite, faillible, sujette à l'erreur.

Rien en lui ne peut être l'effet de la perfection divine. Tournant son regard vers le monde, il voit partout la même imperfection. Rien ne semble pouvoir être pris comme preuve de l'existence de Dieu: rien ne reflète sa perfection.

Il y a cependant une chose qui ne peut lui venir que de Dieu. Et c'est l'idée même de perfection. Comme tout est imparfait, d'où peut venir l'idée même de perfection, si ce n'est de Dieu qui seul est parfait.

L'idée de perfection est en nous comme “la marque du créateur” sur l'objet qu'il a fabriqué.

Il est possible de critiquer une telle idée en affirmant que l'idée de perfection fonctionne comme l'idée d'infini mathématiques.

L'infini des nombres réels par exemple n'existe pas en lui-même même en tant que concept. Il ne consiste qu'en la reconnaissance de l'impossibilité de penser en dehors de limites.

Qu'il est toujours possible de rajouter 1 au plus grand nombre que nous pouvons imaginer. Ainsi, l'infini n'existerait pas réellement.

Ce qui reflète plus le constat de notre propre imperfection que de l'existence d'une perfection.

Si par opposition on conçoit l'infini comme réel alors la question reste ouverte de savoir d'où peut provenir une telle idée...