Le milieu industriel

L'émergence de la rentabilité

Avec l'industrialisation qui augmenta considérablement le coût du capital il devint nécessaire de faire appel à des investisseurs.

Ces derniers s'attendent nécessairement à un retour sur investissement, il fallut donc être en capacité de prévoir précisément la rentabilité de l'entreprise.

C'est-à-dire mesurer le travail et le rendement de chaque travailleur indépendamment de sa singularité.

Standardisation des travailleurs

Or, nous avons vu que ce qui définissait précédemment le travailleur consistait en « une intelligence manuelle impossible à formaliser. »

Autrement dit, une capacité d'intuition et d'adaptation à la matière qui ne pouvait s'acquérir que par la pratique et s'inscrivait dans le corps même du travailleur (Praxis).

Dans de telles conditions les ouvriers ne sont pas interchangeables, il est donc impossible de prévoir précisément.

Par conséquent il devint nécessaire de dépersonnaliser le travail.

Rationalisation du travail

Une vaste entreprise de rationalisation du travail fut donc mise en oeuvre.

Elle consistait à extraire la manière de travailler des travailleurs, de transformer les savoir-faire singulier en un savoir théorique susceptible d'être enseigné dans des écoles.

Ainsi il était possible de prévoir le temps nécessaire à la production et de standardiser la qualité des produits.

Chaque tâche fut donc normalisée.

Schéma récapitulatif

L'ouvrier consommateur

Afin d'amener les travailleurs à entrer dans le système industriel il fallut modifier leur mentalité qui consistait à produire juste assez de richesse pour leur permettre de maintenir leur vie dans des conditions similaires.

Autrement dit, il fallut les convaincre de passer dans une société de consommation, donc les amener à considérer qu'ils ne possèdent jamais assez d'argent pour accéder à la satisfaction.

Passer de l'ouvrier producteur à l'ouvrier consommateur.