Le milieu paysan

L'émergence de la rentabilité

La question de la rentabilité a également contaminé le milieu paysan.

Tant que le paysan produit pour lui-même et les siens la question de la rentabilité et la distinction entre travail et loisir sont absentes.

Lorsqu'il s'agit de produire pour autrui le calcul entre nécessairement en scène.

Description du processus

Lorsque l'on passe de l'auto-production à la production pour autrui, il faut investir.

Or chaque augmentation de capital (nouvelles terre ou machine) demande amortissement.

Il faut donc que mon travail compense l'amortissement de l'investissement sinon je ne parviendrai plus à satisfaire mes besoins.

Dès lors, je cesse d'être autonome dans l'organisation de mon travail puisqu'il est alors essentiellement déterminé par des calculs comptables.

L'absence d'investissement qui semble représenter ici une solution est délicat.

Si je n'investis pas, je risque de perdre en compétitivité et ne plus être en mesure de satisfaire mes besoins.

Dévalorisation du travail non-économique

Le mode vie paysan se transforme et devient aveugle aux préférences individuelles pour ne prendre en compte que ce calcul comptable.

Le temps devient de l'argent virtuel (une capacité de satisfaire mes besoins).

L'activité rémunératrice entre en compétition avec les autres tâches qui se trouvent hors de la sphère économique.

Il devient nécessaire de les réduire afin de maximiser les gains.

Ainsi, le travail domestique (gestion de la famille et du foyer) est dévalorisé.