William Morris
L'importance de l'esthétique
C’est dans ce contexte qu’apparaît W. Morris[1] qui va renouveler l’élan des Arts Décoratifs.
Il estime pour sa part que l’art doit pénétrer intrinsèquement dans l’objet industriel et non constituer une simple surcouche esthétique.
Il retrouve dans une certaine mesure la position d’Épicure qui rangeait la beauté parmi les désirs naturels et non nécessaires au même titre que l’amitié. Dans une certaine mesure il plaçait au même niveau les rapports sociaux et le fait d’évoluer parmi les belles choses pour vivre heureux.
Revaloriser la production
Or pour Morris le mode production industriel détruit la beauté des objets dans leur utilisation mais également dans leur production elle-même.
Le producteur ne retrouve pas le plaisir issu de l’accomplissement de soi, nous ne parvenons plus à faire œuvre commune, à produire un monde humain durable.
La machine
Pour autant Morris n’est pas contre la machine.
C'est la raison pour laquelle il va tenter de revaloriser le travail des ouvriers sans pour autant refuser la mécanisation.
Il plaide au contraire pour arracher la machine au capitalistes qui ne visent à travers elle que l’optimisation du profit.
Autrement dit, selon lui, le mal ne vient pas de l’outil mais de la manière de s’en servir.
Prendre soin
Son projet consiste à récuser l’idée selon laquelle la simple utilité de l’objet épuise sa raison d’existence.
Il estime pour sa part que le cadre matériel de l’existence doit être adapté à l’humain, autrement dit que l’objet doit non seulement être utile mais également contribuer à la détermination d’un cadre de vie agréable.